Tous les grands entraîneurs de trotteur rêvent de gagner le Grand Prix d’Amérique. Idem chez les jockeys, puisque cette épreuve rassemble la plus belle affiche des meilleurs chevaux trotteurs français et du monde. La course qui dure environ deux minutes trente est un pur moment de bonheur pour les passionnés de chevaux de course.
Le prix d’Amérique, une rencontre de cracks
Chaque année, le dernier dimanche du mois de janvier, à l’occasion du Grand Prix d’Amérique, le monde des courses se pare de ses plus beaux atours. En effet, entouré de cinq autres courses, ce prix hippique dédié aux meilleurs chevaux trotteurs du monde entier offre la plus belle affiche de trot attelé en Europe. Pour gagner « l’Amérique » ce n’est pas facile et le voyage est long et éprouvant puisque les chevaux viennent de partout, notamment des États-Unis. La première difficulté est que les concurrents du Grand Prix d'Amérique doivent volter à main gauche en passant devant l’œil de la cellule photoélectrique qui va déjà repérer les plus pressés du peloton. Les drivers n’ont que quelques secondes pour bien se positionner et franchir cette ligne imaginaire avant d’être lâchés sur la piste de l’hippodrome.
Seconde difficulté, la piste
Le profil de la piste où se déroule le Grand Prix d’Amérique est un test unique au monde pour les chevaux et leur driver. Elle mesure environ 2000 mètres, tout d’abord une longue descente avant d’affronter une montée qui coupe les jambes des plus audacieux et à cet endroit stratégique de la course, les trotteurs devront encore parcourir 1200 mètres jusqu’à l’arrivée et c’est là que va se jouer la différence entre les concurrents. Même pour les chevaux hyper entraînés, l’épreuve devient très difficile car il faut tenir jusqu’au bout et se démarquer. Parmi les grands chevaux qui ont marqué l’histoire du Grand Prix d’Amérique, il convient de citer le crack des cracks, le fameux Ourasi, Ready Cash, Bold Eagle, Varenne, Ténor de Baune… Les talents des trotteurs français sont réputés et déclenchent l’admiration et l’estime des passionnés de course.
Des chevaux au talent unique et qui durent
Les trotteurs qui participent au Grand prix d’Amérique sont des chevaux aux capacités incroyables et bon nombre d’entre eux ont su durer et gagner plusieurs prix d’Amérique. Il en est ainsi pour Sea Bird II, Roquépine qui a disputé trois prix d’Amérique, et en a perdu un, Masina, Upsalin, Hadol du Vivier… Le driver Jean-René Gougeon est aussi un de ces artistes du Grand Prix d’Amérique, puisqu’il le remporta à huit reprises, un record de 1966 à 1988, de Roquépine à Ourasi. Le Prix d’Amérique est une course impitoyable et plusieurs chevaux de grande renommée n’ont approché le succès que de très près : Une de Mai, Ultra Ducal ou Vouracie ou la sœur du célèbre Ourasi. Il leur a manqué très peu, juste peut-être un peu plus de chance…